Intérieurs, arrangements, vacuité 

2001-2010
“Ces intérieurs rassemblent des strates de vies et se montrent comme des rituels de concentration de repères et d'empilements des années Le poids du temps enrichit ces espaces. Dans ces photographies, Roselyne Titaud rapproche le temps et l'espace et s'oppose à l'émiettement d'une vie humaine en l'intégrant dans la dimension d'une histoire simplement vécue et donc disponible à l'autre. Il y a là un soucis constant d'élargir la mémoire individuelle en mémoire collective, d'inverser la matière dans laquelle s'inscrit le temps afin qu'il ne soit plus éprouvé comme une perte, mais comme une force. Ces objets et ces meubles conservent les traces et les dépôts des activités humaine qu'ils ont suscités et structurés. Ils réverbèrent des motifs, des signes, des constats et des aveux qui, pris dans le territoire d'une vie, perdants leurs apparences premières et donnent de l'ampleur à ce vertige où coexistent la fragilité et l'épaisseur, l'apparition et la disparition.”

Didier Arnaudet, Le vertige d’une vie, 2004







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